Le conflit : fondement de la vie sociale

Nous posons comme préalable la distinction entre des peurs fantasmatiques et des dangers réels. C’est-à-dire que le fait d’exprimer des peurs et de se confronter à la réalité des autres permet d’abord de repérer des conflits éventuels qui vont être explorés, discutés, mais aussi de dissiper des angoisses, voire des malentendus, et le fait d’exprimer la peur va la rendre moins prégnante. Ce que nous constatons régulièrement, c’est que la fraternité survient quand, au-delà des séparations, un sentiment de proximité envahit les personnes, leur permettant de puiser en elle ce qui est juste pour l’autre. La vraie rencontre redonne de la puissance, rencontre avec soi et avec les autres. La rencontre avec l’ensemble de ce qui fait la société dans diverses cultures, la connaissance que ces rencontres nous donnent de l’âme et de la psyché humaine, telles qu’elles sont formées et déformées par les institutions créées par l’homme.