Le mal-être individuel n’est pas seulement lié à une histoire personnelle, à l’enfance de chacun au sein d’une famille donnée. Le mal-être peut être également collectif. Les maladies collectives de notre époque sont la sociopathie, la dépression et la victimisation qui peut aller jusqu’à la paranoïa. Ces maladies existent partout, aussi bien dans les familles, les entreprises et les institutions, que dans les quartiers et les zones de conflits.
Les maladies sociales se manifestent dans les relations sociales que les êtres humains développent quand ils se côtoient car ils vivent ou travaillent ensemble. Elles se retrouvent dans tous les groupes sociaux, dans des proportions diverses, comme il en va également des individus.
La dépression
Il n’y a pas que les violences spectaculaires, il y a également toutes celles qu'on ne voit pas : ce sont les violences d'autodestruction, dont l'origine est une dépression, un manque de confiance en soi, un sentiment d'inutilité sociale. Beaucoup de gens sont touchés par cela et on peut ainsi parler de dépression collective. Cette violence-là se manifeste sous différentes formes – suicide, toxicomanie, alcoolisme, violence familiale, etc.
La sociopathie
C’est le fait de ne pas prendre en compte la réalité et les besoins des autres et privilégier de manière exclusive, ses propres besoins, ses propres envies. Cette violence, s’exprime sous forme de délinquance, de violence, de compétitivité abusive. Elle existe dans toute la société, aussi bien chez les pauvres que chez les riches.
La victimisation (paranoïa):
Elle consiste à se dire « je ne suis pas responsable de ce qui m'arrive, ce sont les autres qui sont responsables, je suis victime des autres ». Il est difficile pour tout un chacun qui souffre de se remettre en question. La paranoïa, est la forme la plus extrême de cette victimisation qui peut aller jusqu’à la hantise d’un complot universel.